2e Festival international de graffiti ou « Graff Saha » : L’artiste Manoos veut « faire parler » des murs à Ouagadougou

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A quelques jours de la tenue de la 2e édition de son Festival international de graffiti, encore dénommé festival « Graff Saha », Ousmane Guigma, plus connu sous le nom artistique de « Manoos », Coordonnateur dudit festival, est revenu plus dans les détails sur l’événement à l’occasion d’un entretien le samedi 13 janvier 2024, à Ouagadougou. 

Faire la promotion du graffiti au Burkina Faso ; embellir la ville de Ouagadougou tout en véhiculant des messages et former. Tels sont les objectifs que vise le Festival international de graffiti, encore dénommé festival « Graff Saha ».

Ousmane Guigma, plus connu sous le nom artistique de « Manoos »

En effet, dans le but d’atteindre lesdits objectifs, pour la 2e édition du festival, prévue se tenir du 16 au 20 janvier 2024 à Ouagadougou, plusieurs activités sont à noter. « Les 16 et 17 janvier 2024 auront lieu les ateliers de formation au siège de African Initiative, au quartier Bonheur-ville de Ouagadougou. Du 18 au 19, on va attaquer les murs, histoire de faire des fresques sur les murs de la cantine de l’aéroport. Le 20 janvier, on a prévu de faire un concert 100% Hip-Hop à l’espace nouvelle option, au quartier Bonheur-ville de Ouagadougou », a informé le Coordonnateur Ousmane Guigma, plus connu sous le nom artistique de « Manoos ». 

L’innovation, à l’en croire, c’est la présence d’un Disc-Jockey (DJ) pour galvaniser les graffeurs et l’ouverture d’une rue marchande à l’espace nouvelle option, où se tiendra le concert 100% Hip Hop Ce festival compte plusieurs volets. Le volet formation, performance et une soirée 100% Hip Hop (l’apothéose du festival). Le graffiti, c’est une discipline du mouvement Hip Hop.

L’objectif recherché derrière ce festival, a-t-il en outre fait savoir, c’est de faire en sorte que l’art du graffiti soit connu et reconnu du grand public, parce que « c’est un art très peu connu au Burkina Faso », a-t-il dit.

« Les murs ont des oreilles » est le thème de l’édition. « Nous avons constaté que les murs de Ouagadougou sont vierges et ont besoin d’entendre ce que nous disons, ce que nous avons envie de dire à travers notre graffitis », a-t-il justifié le choix d’un tel thème.

Le festival, a-t-il par ailleurs laissé entendre, vise tous publics, sans distinction d’âge ni de sexe ; tous ceux qui sont vraiment intéressés par cet art de graffiti. Plusieurs participants sont déjà attendus. « Nous attendons plus d’une dizaine d’artistes venant de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et du Bénin », a-t-il annoncé.

Pour tous désireux d’y prendre part, rendez-vous est donné au siège de « African Initiative », association russo-burkinabè, aussi le premier partenaire du festival. « Manoos » n’exclut pas un déplacement à Moscou, en Russie, notamment dans les stations de métro pour faire véhiculer des messages de sa patrie dans cette autre partie du globe terrestre.

« Que les gens comprennent que le graffiti, c’est d’abord un art. Ensuite, c’est un métier à part entière contrairement à ce que les gens l’estiment être un métier de dernier recours. On vit de ça. Que les gens s’y intéressent pour comprendre mieux le graffiti », a-t-il somme toute invité avant de définir le Graffiti comme une forme d’expression, un moyen de communication comme l’écriture, la musique.

Tambi Serge Pacome ZONGO

Burkina 24 

Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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