Lutte contre le paludisme au Burkina Faso : Bientôt l’introduction du vaccin RTS, S pour prévenir
Environ 219 000 enfants vont recevoir le vaccin antipaludique dans le cadre de la première phase de l’introduction du vaccin RTS, S au Burkina Faso à partir du 05 février 2024.
Le Burkina Faso a décidé de l’introduction du vaccin anti paludique RTS, S pour prévenir le paludisme. 658 534 doses sont déjà disponibles depuis le 28 décembre 2023 sur 878 050 doses attendues pour la première année d’introduction du vaccin. 219 516 doses sont attendues en avril 2024.
Pour cette première phase, 27 districts sanitaires répartis dans 7 régions sanitaires sont concernés. Il s’agit du centre-sud, le centre-Ouest, les Cascades, le Centre-est, le Sud-Ouest, l’Est, le Sahel. Le choix de ces zones d’intervention est motivé par une forte fréquence du paludisme selon les responsables du ministère de la santé.
Les enfants de 05 mois sont concernés
Les enfants de 05 mois sont concernés par ce vaccin. Le schéma vaccinal est reparti en 4 phases. Successivement : 5 mois, 6 mois, 7 mois et 15 mois. L’intervalle de temps minimal entre les doses est de 4 semaines.
Pour être protégé, chaque enfant concerné doit recevoir les 4 doses du vaccin RTS, S, selon le docteur Abdramane Sawadogo, chef de service communication de la Direction de la Prévention par la Vaccination (DPV). À l’entendre « c’est sûr, efficace, disponible et gratuit dans les centres de santé des districts sanitaires concernés ».
Mais il a prévenu que des effets secondaires les plus fréquents sont la fièvre, l’irritabilité, la douleur et le gonflement au point d’injonction. « Les convulsions fébriles, qui peuvent survenir dans les 7 jours qui suivent la vaccination sont un effet secondaire peu courant. Les bénéficiaires doivent se rendre au centre de santé en cas d’effets secondaires », a informé le Dr Abdramane Sawadogo.
Il a tenu à préciser que le vaccin n’empêche pas de contracter le paludisme. Mais, dit-il, « permet d’éviter les formes graves ». Le RTS, S est un vaccin homologué par l’OMS et acquis par l’État burkinabè et ses partenaires au profit des populations. Le vaccin R21 contre le paludisme développé par les chercheurs nationaux est en cours et viendra appuyer ce vaccin selon le Dr Sawadogo.
Sensibiliser pour une adhésion à la vaccination
Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le Burkina Faso a fourni bien d’efforts. Nonobstant, le paludisme demeure un problème de santé publique, se classant au premier rang des motifs de consultation et d’hospitalisation dans les formations sanitaires.
Elle est la première cause de consultation avec 37, 3% des motifs de consultation, la première cause d’hospitalisation avec 55,9% et la première cause de décès avec 68,93% de décès. Face à cette situation, il a été développé diverses stratégies dont la mise au point d’un vaccin pour contribuer à la prévention par la vaccination.
Dans la perspective de l’introduction du nouveau vaccin antipaludique RTS, S, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, en collaboration avec ses partenaires, ont organisé une rencontre d’information et de formation des femmes et hommes de médias sur l’introduction de ce vaccin, dans le Programme élargi de vaccination (PEV), ce jeudi 25 janvier 2024 à Ziniaré.
L’objectif principal, c’est d’informer les professionnels des médias sur l’introduction du nouveau vaccin contre le paludisme afin de leur permettre de contribuer, à leur tour, à informer la population sur la disponibilité, l’efficacité et la gratuité du vaccin RTS, S et aussi à sensibiliser pour une adhésion parfaite à la vaccination.
Akim KY
Burkina 24
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