Ouagadougou : Les raisons des coups de feu entendus devant le domicile du SG de la CGT-B

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Les militants de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) ont sonné la mobilisation au domicile de leur SG, ce lundi 29 janvier 2024. Objectif, témoigner leur soutien à leur SG, Moussa Diallo, qui a révélé être menacé d’enlèvement. 

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10h 15 minutes, nous sommes devant le domicile du Secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo, pour des renseignements auprès des riverains. Une foule en émeute nous indique qu’on est à bon port.

Chaises, packs d’eau, rassemblement de la population nous donnent l’impression d’être à un mariage ou un baptême. Hélas, ni l’un ni l’autre, ce rassemblement est un mouvement spontané pour les membres de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) qui disent protester contre toute arrestation de leur SG.

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En effet, le Secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo a, dès les premières heures de ce lundi 29 janvier 2024 fait un post sur sa page Facebook. « Bonjour. Pendant que je m’apprête à aller au procès ce matin, on m’informe que ma cour est encerclée par des policiers. Ils sont en train de forcer la porte de la cour. Aucune notification ne m’a été faite pour le moment », faisait l’objet de la publication de Moussa Diallo sur sa page Facebook.

« Ils ont essayé d’enfoncer la porte pour faire sortir le SG »

Alertés, les sympathisants et militants de la Confédération Générale du Travail du Burkina ne sont pas restés de marbre. Ils ont aussitôt lancé un rassemblement au domicile du SG. Pas plus tard que quelques minutes, les encablures du domicile du SG ont été envahis. Ces deniers disent-ils, sont venus témoigner leur soutien à leur SG qui est menacé d’enlèvement.

Etienne Convolbo, membre de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B).

« Tôt, aux environs de 6 heures, il y a une fourgonnette et un pickup qui sont venus et ont essayé d’enfoncer la porte pour faire sortir le SG. Nos éléments qui étaient en faction pour la sécurité se sont opposés, et finalement, ils ont rebroussé chemin », confie d’entrée Etienne Convolbo, membre de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B). Avant de déplorer l’enlèvement de trois de leurs camarades. 

Suite à ce coup de force, tous les éléments de la CGT-B ont été alertés pour veiller au grain. Ces militants ont répondu à l’appel. Brigade Anti criminalité (BAC), Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) se sont invitées à ce rassemblement. Postés chacun de son côté, les forces de l’ordre et les manifestants se regardent en chien de faïence.

« Nous avons appris qu’il y a des gens qui veulent incendier le domicile du SG »

Soudain, quelques coups de feu surgissent… Panique dans la foule, chacun de son côté prend ses dispositions pour sa sécurité. Les agents de la BAC se déploient, et embarquent dans leur engin à vive allure. Plus de peurs que de mal, ils reviennent sur les lieux avec un engin à deux roues, et un civil à bord de leur pickup. Les bruits de couloir nous laissent entendre qu’il s’agit d’un présumé voleur d’engin, qui a été appréhendé, et les coups de feu étaient des tirs de sommation.

Quelque temps après cet incident, les forces de l’ordre se dirigent auprès des manifestants. Sans défense, ces derniers se débarrassent de leurs chaises et se regroupent telle une ruche d’abeille.

« Nous avons appris qu’il y a des gens qui veulent incendier le domicile du SG, c’est pour cela on est là pour assurer la sécurité », chuchote un agent de la BAC fort cagoulé. Cette déclaration rassure tant bien que mal les manifestants.

14H 33, nous assistons à l’arrivée d’autres éléments de sécurité. Munis de gaz lacrymogènes, de boucliers, et d’autres armes, ils perturbent la sérénité qui régnait dans les lieux. On voit déjà un affrontement se peaufiner à l’horizon. Certains manifestants quittent les rangs, et démarrent leurs engins, avec pour idée de prendre la poudre d’escampette.

Sans intervention aucune, les forces de l’ordre vont garder leur position. Les manifestants  regagnent confiance et les débats vont bon train dans les groupuscules. Jusqu’à ce que nous quittions les lieux aux environs de 16h, rien n’est à signaler, la foule se disperse à compte-goutte. La position du SG quant à elle est gardée secrète par ses camarades de la CGT-B.

Sié Frédéric KAMBOU 

Burkina 24 

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