SNC 2024 : Avoir son stand sereinement, c’était l’autre combat !
Bobo-Dioulasso a abrité la 21e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC), du 27 avril au 4 mai 2024. Pour cette édition, ils étaient nombreux à exposer leurs savoir-faire dans différents stands. Si l’occasion est belle pour promouvoir le patrimoine culturel burkinabè, elle est également belle pour certains « koksairs » (Intermédiaires) de faire des deals. Immersion.
Semaine Nationale de la Culture. Semaine de valorisation de la culture. Pendant une semaine, la culture burkinabè a été mise sous les feux des projecteurs. Pour la cause, des exposants ont effectué le déplacement des quatre coins du monde pour y prendre part.
La fête était belle, les différents sites rayonnaient de part et d’autre. Les artistes ont fait montre de leurs talents dans les plateaux off. Les artisans et autres commerçants ont pris d’assaut les recoins de la rue marchande. Tout était réuni pour marquer cette édition dans les annales.
C’est aussi l’occasion ciblée par certains « koksairs » de faire leurs deals. C’est du moins le constat fait après quelques tours dans les stands d’exposition. Un stand vendu à plusieurs personnes. Tout ceci se passe à la SNC, les fripons ne manquent pas d’occasion. Décidément ! Cette fois, c’est à Oumar d’être victime de leur coup bas.
« A l’approche de la SNC, comme il y a les autorités qui viennent, j’ai pensé à prendre un stand pour exposer mon matériel, question de me faire de la visibilité. Je suis donc passé par une connaissance pour l’acquérir. On m’a dit que ça faisait 350.000 FCFA. Je n’ai pas refusé, j’ai payé. Il m’a donné de simples reçus. Le j-j de la SNC, je suis venu installer mon matériel. C’est là quelqu’un d’autre est venu me dire de libérer le stand car il en est le propriétaire. Pourtant lui il a payé le stand à environ 100.000. On s’est un peu tirer et à la fin, il se trouve que lui avait les bons papiers », a déploré Oumar Paré.
Oumar décide alors de poursuivre son filou
Que faire ? Libérer le stand et dire adieu à ses sous ? Trop facile. Oumar décide alors de poursuivre son filou. Après des tentatives, il ressort que le stand était loué à 200.000 FCFA au lieu des 350.000 FCFA qu’il avait déjà déboursés. Déçu de se voir arnaqué, il trouve mieux de se contenter des 200.000 FCFA. C’est ainsi qu’il rentre en possession de son dû.
Au moment de signer forfait, et plier bagage, son colocataire lui fait la proposition de partager le stand à deux, moyennant 50.000 FCFA. Quelle grâce ! Il ne se fait donc pas prier pour valider cette proposition. C’est ainsi qu’ils divisent le stand en deux. Produits maroquiniers d’une part, et les tracteurs d’autre part. C’est ainsi parti pour le bon voisinage.
Pourtant, cette situation de mésentente ne devrait pas arriver, surtout pour une 21e édition de la biennale culturelle. Un comité d’organisation est pourtant affecté à cette cause. Une fois dans leurs locaux, c’est avec consternation que le comité a eu vent de ce tohu-bohu côté organisation.
« Pour ce qui est des stands au niveau de la foire artisanale et commerciale, nous avons procédé à une souscription pour la première phase. La personne s’inscrivait et à l’issue de ces souscriptions, un certain nombre de personnes ont été retenues et ont été appelées à passer pour le règlement des frais de location de ces stands, et les frais d’assurance », a décliné le président de la commission foire commerciale et artisanale de la 21e édition de la SNC, Anicet Zongo, concernant les conditions d’acquisition des stands.
Pour ce qui est du volet paiement, il soutient que trois types de stands étaient disponibles cette année. Les stands de 6 mètres carrés, ceux de 9 mètres carrés et 12 mètres carrés, en fonction du secteur d’activité.
«Des stands de 6 mètres carrés, à 88500 FCFA TTC, les stands de 9 mètres carrés qu’on a appelé stand VIP à l’intérieur des chapiteaux, ces stands font 472.000 TTC. Il y a, en plus de ces stands, les stands maquis à 295.000 FCFA TTC. Pour l’ensemble des stands, il est prévu des primes d’assurances allant de 5.000 à 15.000. 5.000 pour les stands de 6 mètres carrés, 10.000 pour les stands de 9 mètres carrés, et 15.000 pour les stands de 12 mètres carrés. Donc ce sont ces prix qui sont appliqués sur le marché», a détaillé Anicet Zongo.
Aucun stand n’a été vendu deux fois
Quant aux brouhahas constatés au niveau des paiements des stands, le président de la commission foire commerciale et artisanale de la 21e édition de la SNC pointe du doigt la sous-traitance qui serait à l’origine. Car à son entendement, aucun stand n’a été vendu deux fois. Et pour ces cas de fraude, il n’entend pas rester silencieux. « C’est des cas si on les décèle, ils auront le traitement qu’il faut, avec la sécurité normalement ».
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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