Burkina Faso : Le ministère de l’Agriculture favorable à une mécanisation endogène
Le ministère en charge de l’agriculture à travers le projet de renforcement de la modernisation de la mécanisation agricole (PR2MA) a organisé une séance de démonstration de machine agricole des innovateurs nationaux. Odou Sangaré de l’Atelier nature forge a présenté sa machine agricole dénommée motoculteur. Cette initiative avait pour objectif de contribuer à l’émergence d’une industrie nationale de fabrication d’équipements agricoles.
Jeudi 8 août 2024. La délégation du ministère de l’agriculture investit la cour de l’Ecole Nationale de Formation Agricole (ENAFA) de Matourkou. A quelques mètres, un champ prêt à être témoin du savoir-faire des innovateurs de la ville de Sya. En effet, la star du jour n’est autre que le motoculteur.
Aux alentours de 10 heures du matin, les choses sérieuses ont commencé. Place à la présentation proprement dite de la machine de la journée à savoir celle du concepteur Odou Sangaré sociétaire de l’Atelier Nature Forge (ANF).
A l’en croire, le motoculteur présenté est multi tâches. Il a informé qu’avec un moteur soit à essence ou diesel, la machine à la capacité de faire le labour, le buttage et le sarclage. D’ailleurs, Odou Sangaré a ajouté que sa machine peut semer et transporter également le matériel de culture.
Après la phase présentation, place a été faite à la démonstration. Du reste, il a dit apprécié l’initiative du ministère de l’agriculture qui est dans la dynamique de valorisation du travail local au travers des séances de démonstrations.
« Si on travaille pour rayonner le secteur agricole et que le ministère nous soutient avec des idées cela va nous permettre de perfectionner notre travail. Nous voulons qu’on nous fasse confiance en lançant des commandes pour les paysans. C’est ce qui sera la concrétisation et le vrai accompagnement », s’est-il exprimé.
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A l’issue des différents travaux, Saré Yacouba, technicien au ministère de l’agriculture a félicité et encouragé les deux innovateurs du jour. Il leurs a exhorté de continuer à persévérer pour atteindre l’excellence. « On a parcouru les deux innovations on a vu leur travail, on a pu apprécier leurs performances et la qualité du travail qu’ils font. Déjà c’est un pas et il faut poursuivre dans l’amélioration », a-t-il notifié.
Par ailleurs, il leur a conseillé de travailler sur des points tels que l’esthétique, et de donner libre cours à leur génie pour éclore d’autres merveilles.
Quant à Adama Savadogo, responsable technique du projet de renforcement de la modernisation de la mécanisation agricole (PR2MA), il a invité les innovateurs du jour à prendre en compte les remarques des techniciens pour hisser haut le secteur de la mécanisation agricole. Il a laissé entendre que cela y va de la souveraineté.
« A un moment donné il faut faire en sorte que nos opérations culturelles soient mécanisées. Et quand on parle de souveraineté ça passe également par là. Si nous voulons être souverains, et qu’on va toujours faire venir du matériel d’ailleurs, nous avons une partie de notre souveraineté qui est confisqué et au fur et à mesure que nous avançons avec les innovateurs, nous pensons qu’à un moment donné, on pourra faire mieux et au lieu d’aller prendre du matériel venant d’ailleurs, tout va être ici et on va assurer notre souveraineté en terme de mécanisation agricole », a-t-il signifié.
Les producteurs agricoles n’ont pas voulu rester en marge de cette démonstration qui les concerne particulièrement. Lamoussa Ouattara, un agriculteur à Matourkou a dit apprécié fortement l’initiative. Aussi, il a expliqué que les machines qui leur ont été présentées peuvent vraiment contribuer à soulager les cultivateurs. « Ce sont les moyens qui font défaut. Acquérir cette machine pourrait véritablement nous aider parce qu’avec ça, on oublie les tracasseries liés à l’agriculture archaïque », a-t-il évoqué comme difficulté.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
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Le Ministre de l’agriculture est içi interpellé car ces engins peuvent mieux satisfaire nos producteurs et développer notre agriculteurs que les grosses machines dont les répartitions sont difficiles à supporter et de plus constitue une exportation de devise. Le prix d’un tracteur importé peut payer environ une trentaine de ces engins dont le bénéficiaire pourra disposer au besoin selon les opérations culturales qui s’imposent dans son exploitation. Priorisons nos valeurs et ressources endogènes.