Burkina Faso : La société civile veut prendre son destin en main grâce à des fonds endogènes

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Le jeudi 13 mars 2025, les locaux de l’ONUSIDA à Ouagadougou ont été le théâtre d’une cérémonie de remise de don symbolique au Réseau Convergence Communautaire du Faso en Santé et Développement (COCOFA/SD). Ce geste, initié par Pathfinder Afrique, marque une étape cruciale dans la mobilisation endogène de ressources pour la société civile. 

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Des acteurs de la société civile burkinabè ont lancé une initiative visant à mobiliser des fonds sur le plan local afin de soutenir le monde communautaire. Selon Edouard T. Diapa, président de Réseau Convergence communautaire du Faso en Santé et Développement, le fonds sera destiné à des acteurs communautaires qui interviennent sur le terrain. “Ceux qui mouillent le maillot sur le terrain”, a-t-il insinué.

« Je crois que c’est possible de pouvoir mobiliser des fonds à l’interne. Je ne pense pas qu’il faut toujours attendre que ça soit des projets (qui viennent avec les fonds, NDLR). C’est possible. Cela peut permettre par exemple à une structure comme COCOFA, qui est vraiment constituée en réseau de pouvoir continuer à travailler », a déclaré la première donatrice de cette initiative, dont les bases ont été posées lors de la 13e journée communautaire de la société civile en santé.

Lire aussi → Santé : Ouagadougou accueille la 13e journée communautaire les 17 et 18 décembre 2024

Reine Lydia Saloucou, présidente Afrique de Pathfinder, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a tenu sa promesse d’allouer un million de francs CFA à ce fonds local, en remettant un chèque au président d Réseau COCOFA/SD.
« C’est une remise symbolique d’un chèque pour la société civile qui est en train de faire des choses merveilleuses et importantes. J’ai vraiment de l’admiration pour le travail qui est fait par cette société civile », a-t-elle souligné.

Reine Lydia Saloucou, présidente Afrique de Pathfinder

« Aide-toi et le ciel t’aidera ». Ce dicton illustre la vision de la mobilisation endogène. « Je trouve parfois que c’est bien que d’autres pays, d’autres personnes mobilisent de l’argent pour nous donner, mais qu’est-ce que nous même nous faisons ? », s’est interrogée Reine Lydia Saloucou. Elle a encouragé les acteurs communautaires à aller au-delà de leurs tâches quotidiennes et à contribuer à ce fonds.

« Nous travaillons dans des structures pour aider des communautés, est-ce qu’on doit juste continuer à prendre nos salaires ou bien nous aussi, on peut faire un geste ? Nous sommes là, parce que nous sommes convaincus d’une cause et quand on est convaincu d’une cause, on pose des actions. Une des premières actions, c’est de pouvoir contribuer », a-t-elle affirmé.

Édouard Diapa, pour sa part, a accueilli favorablement ce don. « Ce don ne nous (COCOFA/SD, NDLR) est pas adressé spécifiquement, mais plutôt à l’ensemble du monde communautaire, a-t-il précisé. « Ces ressources leur reviennent. Ils ont lancé une initiative locale pour la mobilisation des ressources pour les acteurs de la société civile, pour tous ceux qui interviennent dans le domaine communautaire.

Edouard T. Diapa, président de Réseau Convergence communautaire du Faso en Santé et Développement

C’est une première au Burkina et le fonds est destiné aux acteurs communautaires de la santé qui interviennent sur le terrain. Ceux qui interviennent notamment dans la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose, la diarrhée, etc. Cela va valoriser le monde communautaire », a-t-il ajouté.

Joy Backory, directeur pays de l’ONUSIDA au Burkina Faso, a rappelé la collaboration de longue date entre l’ONUSIDA et le monde communautaire burkinabè, exprimant sa fierté d’accueillir cette cérémonie. « Pour moi, ce financement est très symbolique et très important et on a eu l’occasion de remercier Pathfinder Afrique », a-t-il indiqué.

Joy Backory, directeur pays de l’ONUSIDA, au Burkina Faso

Il a souligné la nécessité de multiplier les initiatives de ce type pour répondre aux besoins du pays. « Au regard des besoins énormes du pays, au regard de l’expertise et le potentiel énorme de la société civile burkinabè, on a besoin de plusieurs initiatives endogènes de ce genre pour relever les défis et contribuer à l’effort du gouvernement pour le développement et la sécurité du pays », a-t-il conclu.

Hamadou OUEDRAOGO
Burkina 24

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