Dagnoën, un exemple de cohésion sociale à travers une rupture collective interreligieuse
À l’initiative du chef coutumier Naaba Sanem, une rupture collective a rassemblé des fidèles de différentes confessions religieuses : musulmans, chrétiens et adeptes des religions traditionnelles, le vendredi 21 mars 2025 au quartier Dagnoën de Ouagadougou.
Musulmans, chrétiens, animistes, tous réunis autour d’une même table, ont partagé le même pain, le même repas. Un geste simple qui résonne comme un cri de cœur du Naaba Sanem, chef coutumier du quartier de Dagnoën, et qui explique sa démarche.
« Au Burkina Faso, il y a des musulmans, des chrétiens ainsi que des animistes. Si d’une seule voix, nous invoquons Dieu, il va accepter nos prières. Mais si chacun va implorer Dieu, c’est plus difficile. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé ce soir d’implorer Dieu pour la cohésion sociale, le vivre-ensemble et que Dieu nous garde dans la paix », a-t-il fait entendre.
Samuel Kalkoumdo, conseiller spécial du président du Faso, chargé des questions de cohésion sociale et de réconciliation nationale, a salué cette initiative, la considérant comme un exemple de résistance face aux forces de division.
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« C’est une très bonne chose, surtout dans ce contexte où le terrorisme nous fait souffrir, où le terrorisme est l’expression de la barbarie, de l’incompréhension de l’interprétation de la religion. Donc, c’est vraiment très bien », a-t-il déclaré.
Demé Issa, PDS de l’arrondissement numéro 5 de la ville de Ouagadougou, a également exprimé son soutien, appelant à la multiplication d’initiatives du genre. Car, dit-il, « c’est une invitation à toutes les communautés, dans tous les secteurs d’activité, dans toutes nos contrées, à faire en sorte que nous puissions avoir le vivre-ensemble et la cohésion dans toutes nos contrées ».
Cette rupture collective a suscité un élan de solidarité, avec l’espoir de voir se répéter cet événement. Le représentant exclusif de Kabisa, la marque de boisson énergétique qui a accompagné l’événement, a partagé cet espoir, soulignant l’importance de ces moments de partage pour renforcer les liens sociaux.
Akim KY
Burkina 24
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