Sécurité sociale et migration : Amidou Ouédraogo analyse la coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire

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Amidou Ouédraogo a soutenu, ce mardi 16 décembre 2025, son mémoire de master au département d’Histoire et Archéologie de l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ). Intitulé « La coopération en matière de sécurité sociale entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire : l’évolution des conventions inter-caisses et leur mise en œuvre de 1960 à 2024 », son travail de recherche a été validé avec la note de 16/20.

À travers cette étude couvrant plus de six décennies, l’impétrant s’est penché sur les mécanismes de coopération institutionnelle entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire en matière de protection sociale, en mettant un accent particulier sur l’évolution des accords inter-caisses et leur application effective au profit des travailleurs migrants.

Le mémoire retrace les fondements historiques de cette coopération, née dans le contexte post-indépendance des deux États, et analyse les défis liés à la forte mobilité des travailleurs burkinabè vers la Côte d’Ivoire. Il met également en évidence les avancées enregistrées, les limites observées dans la mise en œuvre des conventions, ainsi que les perspectives d’amélioration du dispositif de sécurité sociale transfrontalière.

Justifiant le choix de la période étudiée, Amidou Ouédraogo a expliqué que l’année 1960 marque à la fois l’indépendance des deux pays et la signature, le 9 mars 1960, d’une convention de main-d’œuvre entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Quant à l’année 2024, elle correspond à des événements récents majeurs, notamment le séjour d’une équipe de contrôle de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) de Côte d’Ivoire au Burkina Faso et une séance de reddition des comptes entre la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du Burkina Faso et les caisses ivoiriennes.

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« Vu l’importance du capital humain qui sort du Burkina Faso pour la Côte d’Ivoire, les autorités des deux pays ont conclu des accords visant non seulement à capitaliser les acquis du flux migratoire, mais aussi à protéger les travailleurs migrants », a-t-il souligné.

Sur le plan scientifique, l’étude s’est articulée autour d’une problématique centrale portant sur l’évolution de la coopération en matière de sécurité sociale entre les deux pays, en lien avec leurs politiques nationales de protection sociale et les normes internationales en vigueur.

Les objectifs spécifiques ont notamment consisté à examiner les politiques sociales nationales, analyser les conventions inter-caisses et apprécier leur impact réel sur la protection des travailleurs migrants.

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À l’issue de la présentation et des échanges, le jury a salué un travail rigoureux et pertinent, présentant un intérêt scientifique et pratique pour les décideurs publics et les organismes de sécurité sociale du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire.

Le jury était présidé par Dr Koudbi Kaboré, avec Pr. Banhoro Yacouba comme directeur de mémoire, Dr. Serge Noël comme co-directeur, et Dr. Moussa Zabsonré en qualité de membre critique. L’impétrant est reparti avec la note finale de 16/20.

Cette soutenance contribue à enrichir la réflexion académique sur les politiques sociales en Afrique de l’Ouest et met en lumière l’importance d’une coopération régionale renforcée pour la garantie des droits sociaux des travailleurs migrants.

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