Gestion durable des terres au Burkina Faso : Les acteurs en conclave à Ouagadougou
Le ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques et ses partenaires organisent un atelier national de concertation des acteurs de la gestion durable des terres au Burkina Faso du 19 au 20 juin 2023 à Ouagadougou. « Renforcer l’engagement national des acteurs de la gestion durable des terres afin de récupérer 5 millions de terres dégradées d’ici à 2030 », tel est le thème.
Du 19 au 20 juin 2023, les acteurs de la gestion durable des terres, constitués de spécialistes et des experts organisent un atelier national de concertation sous le thème « renforcer l’engagement national des acteurs de la gestion durable des terres afin de récupérer 5 millions de terres dégradées d’ici à 2030 ».
En effet, pour une bonne coordination des actions, le Burkina Faso a adopté en 2019, la stratégie nationale de restauration, conservation et récupération des sols (SNRCRS) assortie d’un plan d’action. L’impact de cette stratégie à l’horizon 2024 vise l’amélioration de la productivité des terres dégradées, l’accroissement durable de la productivité agricole et l’inversement du rythme de la dégradation des sols.
Le ministre délégué des ressources animales et halieutiques, Dr Amadou Dicko, a rappelé que la gestion durable des terres, dans un contexte de pays sahélien « est vitale ». En plus, il a cité une étude qui révèle qu’entre les années 2002 et 2013, 19% des terres du territoire national ont été dégradées, soit 51 600 km2 en 11 ans seulement.
« Nous avons pris bonne conscience depuis les dernières décennies et en réponse, plusieurs initiatives et des efforts importants ont été déployés pour assurer la préservation de nos terres et réduire le rythme de leur dégradation. Le présent atelier de deux jours a été jugé utile et pertinent afin de se pencher, avec les experts et praticiens, sur les dispositifs actuels de suivi-évaluation et les passerelles de synergie à renforcer afin d’assurer une capitalisation harmonisée et exhaustive des actions, des moyens et des acteurs de la gestion durable des terres au Burkina Faso », a indiqué le ministre délégué des ressources animales et halieutiques.
A l’écouter, cette dégradation résulterait de deux grandes tendances que sont la perte de superficie de forêts au profit d’autres occupations de terres et le déclin des terres de production.
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Pour lui, au regard de ces évidences, le Burkina Faso a adhéré à un programme de définition de cibles de la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT) en mars 2016 et s’est fixé comme objectif de restaurer d’ici à 2030 environ 5.16 millions d’hectares de terres dégradées.
La Coordinatrice du cluster et cheffe de projet ProSol à GIZ, Andréa Wetzer, a salué la tenue de cette rencontre. « L’application de la gestion durable des terres implique une collaboration et des partenariats à tous les niveaux des utilisateurs des terres, experts techniques, bailleurs et décideurs politiques », a-t-elle souligné. Egalement, elle a fait savoir que ce processus de consultation participatif aboutira à la mise en œuvre d’une approche de gestion durable des terres.
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