Karaté do : L’association shitorio de Ouagadougou galvanise ses médaillés aux championnats d’Afrique

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Les championnats d’Afrique de karaté, qui se sont tenus du 14 au 20 août 2023 à Casablanca, ont été l’occasion pour les karatékas burkinabè de montrer leur talent et leur maîtrise du shitorio, une forme de karaté qui se distingue par ses techniques et ses katas. Sur les cinq médailles décrochées par la délégation du Burkina Faso, trois sont revenues à des athlètes issus de l’association shitorio de Ouagadougou, qui a formé ces champions. Pour célébrer ces exploits, l’association leur a rendu un hommage mérité le samedi 16 septembre 2023. 

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Le shitorio est une discipline qui demande beaucoup de rigueur, de discipline et de passion. C’est ce qu’ont démontré Wilfried Kaboré, Nestor Naré et Simira Compaoré, les trois médaillés du shitorio, qui ont porté haut les couleurs du Burkina Faso sur le tatami lors des championnats d’Afrique de karaté au Maroc. Leurs performances ont été saluées par Joachim Silga, l’un des pionniers du shitorio au Burkina Faso, qui a tenu à les féliciter et à les encourager.

« Je suis fier de ces garçons. C’est pourquoi je me suis fait déplacer pour venir les voir. C’est d’abord pour les féliciter. Pour leur dire que je suis fier d’eux, que je souhaite que la prochaine fois soit mieux que cette année mais aussi donner l’exemple. Nous travaillons. Je crois que les résultats parlent d’eux-mêmes. Nous pensons que ces enfants peuvent faire mieux. C’est pour cela que nous sommes là pour soutenir ces enfants que nous encourageons », a déclaré Joachim Silga.

Les trois médaillés et un championnat national ont reçu les honneurs de l’association.

Les médaillés ont également exprimé leur fierté et leur détermination à continuer le travail pour viser plus haut. « Vraiment, ça nous fait une grande fierté. Nous sommes partis à quatre du shitorio, cinq du Burkina ont eu une médaille et trois athlète du shitorio a eu des médailles.

Pour dire vrai, Ça nous fait une fierté. On ne s’en tient pas à là. On croit que dans les années à venir on va mieux faire. On croit être un exemple pour les autres qui viendront travailler peut-être mieux que nous », a affirmé Nestor Naré.

Lire aussi:Le bronze pour Djamilatou Zamtako au championnat d’Afrique de karaté 2023 : Une première victoire qui aiguise l’envie de l’or

Le shitorio est une discipline qui requiert une formation continue et une mise à jour des connaissances, selon Jean Baptiste Silga, le directeur technique national de l’association shitorio de Ouagadougou. Il déplore le manque de moyens et de ressources pour former les athlètes et les entraîneurs.

Malgré quelques problèmes de santé, Joachim Silga s’est présenté pour rendre hommage à ses élèves.

Les défis du shotorio burkinabè

« La plupart de ceux qui pratiquent le shitorio aujourd’hui sont en déphasage avec ce qui se fait et qui marche sur le plan international. Pourquoi ? Parce que la plupart des athlètes travaillent par vidéo parce que les maitres n’ont pas les outils nécessaires pour leur apprendre », regrette Jean Baptiste Silga.

Pourtant, cela n’est pas sans conséquence sur les performances. « Donc, les athlètes sont obligés de partir sur le net, pour télécharger des vidéos pourtant quand vous apprenez un kata par vidéo, le kata ne se vit pas. Et quand un expert regarde, ça se sent facilement. C’est pourquoi nous avons mis en place cette association pour pouvoir nous reconnecter justement avec les grands experts mondiaux pour revenir faire le travail sur le terrain », explique Jean Baptiste Silga.

L’association shitorio de Ouagadougou espère ainsi pérenniser sa place de leader dans le karaté burkinabè et contribuer au rayonnement du sport national.

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