Liberia : Fin de cavale d’une «tueuse»
Poursuivi pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, Martina Bloody, l’un des lieutenants de Charles Taylor, est mise aux arrêts.
Martina Bloody, l’un des lieutenants de Charles Taylor, a fait l’objet d’une arrestation le 17 septembre à Gand, en Belgique où elle vivait paisiblement et inculpée pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis au Liberia en 1992. À l’époque, Martina Johnson n’avait que 22 ans mais avait déjà développé, selon les témoignages recueillis à Monrovia, un art certain de la cruauté.
Selon les faits relatés dans Jeune Afrique, Charles Taylor lui faisait confiance. Elle était en première ligne lors de l’opération Octopus – l’assaut donné contre Monrovia restera l’un des épisodes les plus sanglants de l’histoire de la première guerre du Liberia.
Des témoignages la placent aussi sur les lieux du massacre de six religieuses américaines à Monrovia (Charles Taylor a toujours nié la responsabilité du NPFL dans cet événement). Sa présence est signalée aux check-points où les Mandingues et les Krahns, considérés comme hostiles au NPFL, sont systématiquement pris pour cible.
Les années passent. En 1997, Charles Taylor remporte la présidentielle et lui confie la sécurité de l’aéroport international de Monrovia, véritable point d’entrée des armes dans le pays. Six ans plus tard, la guerre redémarre. Taylor s’exile au Nigeria et Johnson disparaît des écrans radars.
Elle est nommée pour la première fois en 2009 sur la liste des plus grands criminels de guerre établie par la Commission Vérité et Réconciliation – laquelle estime aussi que le NPFL est, à lui seul, responsable de près de 40 % des violations des droits de l’homme recensées à l’époque.
Il faudra toute l’obstination d’un homme, Hassan Bility, ancien journaliste torturé sous Taylor et d’une association suisse, Civitas Maxima (son directeur, Alain Werner, s’est fait connaître en travaillant pour le bureau du procureur dans le procès de Charles Taylor) pour que la justice s’intéresse enfin à Martina Johnson.
Synthèse de Reveline SOME
Source : Jeune Afrique
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Dans le concert des trag?dies politiques mettant en branle le r?gne de la mort absurde et stupide dont le continent en fournis les pages glorieuses du XXIe si?cle, chacun semble jouer que lui r?serve le conditionnement social. Entre l'origine ?conomique de la criminalit?, la cupidit? de l'?lite et les dures lois de l'existence l'homme, qu'il soit saint ou d?moniaque doit choisir de s'incruster sur un chemin obstru? ou un autre. Il y a autant de r?cits sur notre continent ou la guerre civile s??panouit c'est parce que la piti? y est un vain mot et que la mal gouvernance endurci le c?ur des exclus du banquets . Ces derniers finissent par ruminer leur amertume et ? l'occasion vont la rencontre de la violence int?rioris?e par la soci?t?.
Le salaire de celles ou ceux qui ont commis des crimes gratuites, comme celles du Liberia, dont tous les armes transit?s par Ouagadougou en commission pour Charles Taylor, et tuer plus de 200.000 Lib?riens innocents, est une cellule a vie ? la CPI. Cette femme m?rite d??tre jug? pour ce qu?elle a fait.