« Retour aux Sources » : Une 2e édition réussie qui ravive la flamme de la culture burkinabè

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La deuxième édition du Festival « Retour aux Sources » s’est achevée sur une note positive, le dimanche 11 mai 2025, avec un sentiment de fierté culturelle et un désir de transmission intergénérationnelle. Durant quatre jours de festivités, soit du 8 au 11 mai 2025, le terrain Koupel Yaar de Nagrin a vibré au rythme des traditions, des arts et des échanges. 

L’un des points saillants de cette deuxième édition du Festival « Retour aux Sources » était sans conteste la forte mobilisation du public. « Durant les 4 jours, nous avons pu constater la mobilisation, bien sûr qu’il y avait du monde sur le site, dans la journée comme la nuit.

Les élèves des différents établissements se sont mobilisés pour venir visiter le musée qui s’est installé sur le site », s’est enthousiasmé Souleymane Drabo, dit le Samogotchè, promoteur du festival Retour aux Sources.

Souleymane Drabo, dit le Samogotchè, promoteur du festival Retour aux Sources

Cette affluence, qui a même vu le site refuser du monde certains soirs, témoigne d’un engouement profond pour la redécouverte et la célébration du patrimoine. « Le vendredi et le samedi, les 2000 chaises n’ont même pas suffi pour accueillir le public », a précisé le promoteur.

le musée ethnographique et conservatoire de Saponé

Le cœur de cette effervescence culturelle résidait dans le musée ethnographique et conservatoire de Saponé, véritablement installé sur le site. Ce pôle d’attraction a permis aux visiteurs de se plonger au cœur de la richesse culturelle burkinabè, offrant un espace d’apprentissage et d’émerveillement.

Parallèlement, des initiatives telles que le panel du samedi matin avec les élèves ont favorisé un dialogue essentiel entre les générations. « Nous avons eu l’honneur d’avoir des chefs coutumiers qui sont venus échanger avec les enfants pour leur parler de notre culture, de nos coutumes et de nos traditions. Alors, comme je le disais, c’est un travail de transfert que nous sommes en train de faire », a expliqué Souleymane Drabo, dit le Samogotchè.

Les soirées n’ont pas été en reste, offrant une scène vibrante où troupes traditionnelles et artistes modernes se sont côtoyés. « On avait au moins deux troupes par soir. On était à dix artistes par soir pour ce qui est des artistes modernes », a détaillé monsieur Drabo. Cette alliance des genres a permis de toucher un public varié et de montrer la vitalité de la scène culturelle burkinabè sous toutes ses formes. De plus, la mise en valeur des « mets locaux » a contribué à ancrer davantage l’événement dans son contexte et à célébrer l’artisanat local.

Fort de ce succès, l’équipe organisatrice entrevoit l’avenir avec ambition, pérenniser et développer cet événement porteur de sens. « Pour nous, on dirait que c’est un défi qui nous a été lancé parce que nous avons le devoir de mieux faire pour la troisième édition », confie le promoteur.

Dans le sillage de cette édition, un message fort est adressé à la jeunesse, à l’approche des deuxièmes journées de la tradition célébrée désormais chaque 15 mai au Burkina Faso. « Moi, je vais demander à cette sympathique jeunesse de travailler à ne pas véritablement négliger nos origines, de ne pas négliger nos valeurs traditionnelles et de toujours travailler à faire la promotion de notre patrimoine culturel. Nous avons de la matière, nous avons de la valeur, nous avons une richesse. À nous, jeunes, de travailler pour mettre cela en valeur aux yeux du monde entier », a exhorté Drabo.

Akim KY 

Burkina 24  

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