Brésil : Un incendie perturbe les négociations de la COP30 à Belém

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Un incendie survenu jeudi 20 novembre 2025 a fortement perturbé les travaux de la COP30 à Belém, au Brésil, entraînant l’évacuation complète du site et la suspension des négociations climatiques durant près de sept heures. Ce contretemps majeur intervient alors que les délégués tentaient d’avancer sur des dossiers sensibles, notamment la finance climatique et la sortie des énergies fossiles.

Le feu s’est déclaré vers 14 heures au cœur du parc des expositions du Parque da Cidade, constitué d’immenses tentes climatisées installées pour la conférence. Selon les témoignages recueillis sur place, des participants paniqués ont vite alerté leurs collègues, tandis que les fumées envahissaient le secteur des pavillons nationaux. Une partie du toit s’est effondrée et plusieurs stands, dont celui de la communauté d’Afrique de l’Est, ont été détruits.

19 personnes ont été prises en charge par les secours, principalement pour intoxication aux fumées. Deux autres ont été traitées pour crises d’anxiété. Malgré l’ampleur de la panique, les pompiers ont réussi à maîtriser l’incendie en six minutes, selon la présidence brésilienne de la COP et l’ONU Climat. Aucune alarme incendie n’a retenti, ce qui a contribué à une évacuation désorganisée.

Un incendie perturbe les négociations de la COP30 à Belém

Cet incident s’ajoute à une série de perturbations qui affectent la conférence depuis son ouverture. Une incursion de manifestants indigènes et le blocage temporaire de l’entrée du site avaient déjà mis en difficulté l’organisation. Le patron d’ONU Climat, Simon Stiell, avait par ailleurs alerté le Brésil sur des problèmes de sécurité, de câblage électrique, de climatisation et de fuites dans les structures temporaires.

À l’extérieur, frustration et inquiétude dominaient chez les délégués. « Tout cela intervient au moment où il faut prendre des décisions cruciales », a déploré un représentant indonésien. Les délégations européennes, contraintes d’organiser leurs réunions de coordination en ligne, ont souligné la nécessité de rétablir rapidement un processus clair.

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La présidence brésilienne devait présenter un nouveau projet d’accord, destiné à servir de base à une adoption par consensus entre les 194 signataires de l’accord de Paris. Mais ce document n’a finalement pas été publié dans les délais.

Au cœur des blocages figure la proposition d’une « feuille de route » mondiale pour accélérer la sortie des énergies fossiles. Si le président brésilien Lula en a fait un sujet prioritaire, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et la Russie y restent farouchement opposés. L’idée ne figurait d’ailleurs pas dans l’ébauche de texte consultée par l’AFP.

Les négociations doivent reprendre pleinement vendredi matin, alors que la conférence entre dans sa dernière journée officielle.

Source : La Presse Ca

Rédaction B24

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