Le projet JOFA-ACTE, une initiative saluée pour son action contre le travail des enfants

Lors d’un déjeuner de presse organisé le mardi 16 décembre 2025, à Ouagadougou, les responsables du projet « Joining Forces for Africa : Agir contre le travail des enfants » (JOFA-ACTE) ont présenté les avancées menées au Burkina Faso. Mis en œuvre par un consortium d’ONG, ce projet financé par l’Union européenne vise à protéger les enfants victimes ou à risque des pires formes de travail, particulièrement dans l’orpaillage artisanal.
« JOFA-ACTE, c’est un projet qui a bien voulu s’adresser aux questions des pires formes de travail auxquelles sont exposées de nombreux enfants au Burkina, précisément dans les zones de la région des Kuilsé et du Kadiogo.

Il a eu l’ambition, de 2023 à aujourd’hui, de développer des mécanismes de réponses adaptées pour les enfants victimes », a expliqué Somé Sâïrbèterfa dit Maurice, directeur national de SOS Villages d’Enfants au Burkina Faso.
Il a détaillé l’approche sur le terrain. « Avec l’implication des acteurs de l’État et des ONG, nous avons retiré des enfants des espaces à risque comme les carrières et les sites dangereux, pour les orienter soit vers la scolarisation, soit vers des formations professionnelles qui leur permettront de s’épanouir demain », a-t-il fait savoir.

Evariste Somé, directeur de la lutte contre les violences faites aux enfants et la protection des enfants en situation d’urgence au niveau du ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, a tenu à saluer le travail accompli par les partenaires du projet.
« Il faut féliciter les ONG qui ont pu mettre en œuvre ce très grand projet en lien avec la lutte contre les pires formes de travail des enfants, un vrai cheval de bataille pour notre ministère », a-t-il déclaré.
Il a souligné les « résultats probants » observés dans les régions d’intervention notamment celles des Kuilsé et du Kadiogo, où les mécanismes de protection alternatifs ont été développés pour offrir aux enfants des perspectives socio-économiques durables, en parfaite adéquation avec les objectifs gouvernementaux.

Moumouni Kéré, coordinateur du projet JOFA-ACTE, a détaillé les réalisations concrètes du projet. Au niveau des actions directes en faveur des enfants et des communautés, « le projet a permis la création de clubs de sensibilisation qui ont touché des milliers de personnes, ainsi que le renforcement de cellules communautaires locales », a-t-il indiqué.
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Ainsi donc, de nombreux enfants ont été réinsérés dans le système scolaire, tandis que d’autres ont bénéficié de formations professionnelles dans divers métiers, ouvrant la voie à un avenir d’entrepreneurs autonomes.
Sur la question des formations professionnelles, Moumouni Kéré a expliqué qu’elles couvrent une variété de corps de métiers, tels que la couture, l’électricité automobile, la plomberie ou encore les énergies renouvelables.
Ces formations, « d’une durée de six à douze mois et complétées par des stages chez des artisans, ont équipé les jeunes pour affronter le marché du travail et devenir, à leur tour, des employeurs et des modèles dans leurs communautés », a déclaré le coordinateur du projet JOFA-ACTE.
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Par ailleurs, a-t-il souligné, les capacités de centaines d’acteurs des services techniques ont été renforcées pour mieux identifier et accompagner les enfants en détresse, en appliquant des approches efficaces de gestion des cas de violences.
Marie Kiendrébéogo, bénéficiaire du projet et présidente de l’association des femmes de la carrière de Yagma, a traduit sa reconnaissance aux responsables du projet pour leur travail « salutaire » afin de mettre fin aux pires formes de travail des enfants.





